Erika a participé à l’assemblée de l’ESDN en novembre 2025. Elle nous raconte !
C’est quoi cet événement ?
C’est la conférence annuelle de l’European Sustainable Development Network (ESDN), qui a pris place cette année à Copenhague, dans une galerie d’art, et qui a été organisée en collaboration avec Nordregio et le Nordic Council of Ministers. C’est le grand rendez-vous européen où se retrouvent les responsables nationaux du développement durable, des expert·e·s, des chercheur·euse·s et des représentant·e·s d’institutions européennes et internationales. J’ai eu la chance de pouvoir y prendre part en tant que jeune représentante de l’ESDN et Déléguée ONU pour le pôle Jeunesse et Société.
La conférence de cette année était intitulée « Post-2030 Agenda: 10 Years of SDG Implementation and Ideas for a Future Agenda ». Quelles priorités fixer et quels outils garder ? Et surtout, comment repenser la durabilité dans un contexte mondial devenu beaucoup plus complexe ?
Vous y avez fait quoi ? Vous avez parlé de quoi ?
À l’ESDN Youth Workshop de Berlin (12-14 octobre 2025), j’ai participé activement à la création d’un policy paper sur le thème « Security and Sustainability Beyond 2030 », aux côtés d’autres jeunes représentant·e·s venus de partout en Europe. Grâce à ce travail, j’ai été sélectionnée aux côtés de Cara (déléguée ONU maltaise) et Sofia (représentante nationale slovaque) par les jeunes qui avaient participé avec nous, afin de présenter notre travail lors de la conférence annuelle de l’ESDN, qui s’est tenue à Copenhague.
Le policy paper s’articulait autour de quatre grands axes : la situation géopolitique, le lien entre environnement et sécurité, les dimensions sociales (économie, santé, éducation), ainsi que l’inclusion des jeunes dans l’agenda post-2030 et notre vision pour le futur des SDGs. J’ai eu l’occasion d’échanger sur notre travail avec plusieurs représentant·e·s de différents niveaux (international, européen, national et local), ainsi qu’avec des jeunes représentant·e·s venu·e·s présenter leurs initiatives.
Parmi eux·elles, les jeunes de ReGeneration 2030 (Jannat Ara Rahman et Lennie Jansson). C’est un mouvement actif dans la région nordique et dans la région de la mer Baltique, qui vise à renforcer le pouvoir d’action des jeunes pour accompagner une transition durable et juste d’ici 2030. Et également, Marvin Huber (ancien délégué ONU pour l’Autriche), qui avait présenté son travail sur l’intégration concrète et structurelle des jeunes dans l’agenda post-2030 et sur les moyens de garantir une participation réelle et pas simplement symbolique.
Comment c’était ?
C’était d’une part très intense, mais surtout très inspirant. On sentait que les différent·e·s représentant·e·s souhaitaient réellement écouter notre perspective, la comprendre et s’en inspirer, et pas seulement nous entendre par politesse.
Malgré le côté très institutionnel de la conférence, les échanges informels restaient accessibles et ouverts. Aux côtés des autres jeunes représentant·e·s, nous avons réussi à avoir une présence marquante, nous avons montré que la voix de la jeunesse compte, et que la vision que nous portons pour notre avenir a toute sa place dans la construction de l’agenda post-2030.
Une anecdote sympa à partager ?
J’ai également rencontré plusieurs représentant·e·s belges, qu’ils·elles soient issu·e·s des institutions européennes, du niveau fédéral ou encore du niveau local. La Belgique était d’ailleurs l’un des pays les plus représentés lors de la conférence. Plus·ieurs représentant·e·s se sont montré·e·s particulièrement ouvert·e·s à la discussion et intéressé·e·s par le Forum des Jeunes et par les initiatives que nous menons pour faire part de l’avis des jeunes de 16 à 30 ans.