Suite aux récentes diverses mesures fédérales, l’accès des jeunes aux allocations d’insertion a été restreint à l’âge de 25 ans au lieu de 30 ans. Ceci implique l’obligation pour de nombreux jeunes de terminer leurs études supérieures avant 24 ans pour espérer bénéficier d’une
couverture sociale dans l’attente de trouver un emploi.
Pour le Conseil de la Jeunesse, cette mesure antisociale est inacceptable et contraire aux
différents discours politiques qui visent à mettre en avant l’importance de la formation pour
l’accès à un emploi. En effet, en regard i) du taux de redoublement dans l’enseignement
obligatoire et supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, ii) des statistiques montrant que les
jeunes possédant un diplôme du supérieur ont une probabilité bien plus élevée (87%) de
trouver un emploi en comparaison avec les jeunes ayant un diplôme du secondaire (70%) ou
du primaire ou secondaire (1er et 2e cycle (43%)), nous sommes en droits de nous questionner
sur l’objectif de cette mesure antisociale.
De plus, ces mesures sont également contraires à l’objectif défendu par le gouvernement
fédéral et les entités fédérées de lutter contre l’isolement et la précarité des jeunes « NEETS »
(Not in Employment, Education or Training). En effet, ces mesures contribueront
indéniablement à l’isolement et à l’augmentation de la précarité de ces jeunes, en ce compris
ceux qui seraient en bonne voie de réinsertion.
Le Conseil de la Jeunesse sera donc présent aux côtés des jeunesses syndicales ce mardi 12
mai à Bruxelles à 13h à la Gare Centrale.
A travers cette action, le Conseil de la Jeunesse rappellera :
1. Sa position contre la réforme des allocations d’insertion.
2. Outre l’investissement dans la formation, l’importance de reconnaître les compétences et l’éducation non-formelle pour favoriser l’octroi des allocations.
3. L’importance de créer des emplois directs et de qualité et d’endiguer la pénurie d’emploi en Belgique et le peu de perspectives d’avenir pour notre jeunesse.
Pour beaucoup de jeunes, ces allocations d’insertion constituent un moyen fondamental de
survie et un incitant pour s’inscrire auprès des services d’aide à l’emploi. Ces choix pris par
nos politiques posent question quant aux perspectives d’avenir qu’ils offrent désormais à la
jeunesse.
Conseil de la Jeunesse
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Tel : 02 413 29 30 – 0479 686 944
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