« Plus de formations et plus de stages pour les jeunes! » Une bonne nouvelle ou une opportunité manquée?
Bruxelles, le 2 juillet 2015,
Suite à plusieurs sorties médiatiques sur les effets de la garantie jeunesse et l’inquiétude face à sa non pérennité, le Conseil de la Jeunesse tient à rappeler les véritables enjeux de la « Garantie Jeunesse » ainsi que ses revendications en matière d’emploi des jeunes.
La « Garantie Jeunesse » est un instrument politique d’aide à l’emploi voté au niveau européen qui devrait permettre à chaque jeune de se voir proposer une offre d’emploi, de formation ou de stage endéans les 4 mois de la sortie de ses études ou de son emploi.
Si Bruxelles Formation se vante d’avoir créé 553 places supplémentaires pour des formations, il est toutefois de rigueur de rappeler les différentes critiques émises par le Conseil de la Jeunesse sur ce dossier, notamment vis-à-vis du plan d’actions bruxellois pour une « garantie jeunesse ». L’emploi est la finalité cherchée par les jeunes, il est par conséquent hors de question que cet objectif soit oublié ou occulté. Obtenir un emploi décent est un droit fondamental mais aussi une nécessité pour la Jeunesse.
A cela s’ajoute que le nombre de jeunes qui rentre dans la catégorie des NEET’s (not in Employment, Education or Training) est de plus en plus grand par faute de politiques d’inclusion des jeunes sur le marché du travail qui ne fonctionnent plus comme elles le devraient.
Ne pas avoir consulté le secteur jeunesse ou encore allouer un budget de plus de 900 000 euros dans un projet de service civil sont des exemples sur lesquels le Conseil de la Jeunesse a déjà tenté de se faire entendre.
Aujourd’hui, le monde politique s’inquiète de la pérennité d’une telle mesure. Le Conseil de la Jeunesse a depuis longtemps pointé du doigt le caractère « one-shot » de la « garantie jeunesse ». Les objectifs fixés par cet instrument sont audacieux, nécessitent des décisions politiques courageuses et un financement à la hauteur de ces ambitions. L’opportunité « garantie jeunesse » doit également être considérée comme un moyen de repenser l’emploi des jeunes de manière globale !
À l’heure où les débats s’enchaînent sur l’allongement de l’âge de la pension, le Conseil de la Jeunesse rappelle qu’il soutient une alternative qui permettrait de relancer la lutte pour une réduction collective du temps de travail.
Si les discours portés par les politiques pour justifier le passage de l’âge de la pension à 67 ans se résument en « travailler plus longtemps parce qu’on vit plus longtemps », ce n’est pas l’avis du Conseil de la Jeunesse. Diminuer le temps de travail hebdomadaire et réduire le temps de carrière constituent une proposition d’alternative à l’austérité permettant le partage du travail entre travailleurs et demandeurs d’emplois, entre travailleurs à temps plein et à temps partiel, entre jeunes et moins jeunes et entre hommes et femmes.
Conseil de la Jeunesse Rue du Commerce, 68A 1040 Bruxelles www.conseildelajeunesse.be
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