Avis officiels et positions

    Ce sont les grossesses non désirées qui sont un problème, pas l’avortement !

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    2014 / 12 / 12

    Le CJ vous donne son avis concernant la politique actuelle en matière d’avortement !

    Etant donné le contexte européen de remise en cause des lois sur l’avortement et dans le cadre de sa réflexion sur la généralisation de l’Education à la Vie Relationnelle Affective et Sexuelle, le Conseil de la Jeunesse estime qu’il est temps pour lui de mettre à jour son avis sur la question de l’avortement.

    Comme souvent, un contexte de crise économique peut favoriser les tentatives de retour en arrière au niveau social, et est particulièrement dangereux pour les femmes et les filles. Nous
    l’observons en Belgique comme ailleurs en Europe et nous nous inquiétons des possibles reculs au niveau des droits reproductifs et sexuels.
    C’est pourquoi le Conseil de la Jeunesse a rejoint la plateforme Abortion Right, qui
    revendique notamment :

    • la gratuité des moyens contraceptifs
    • des campagnes de prévention impliquant femmes et hommes
    • l’introduction d’un module de formation au planning familial et à l’IVG dans toutes
    • les facultés de médecine, ainsi que sur les divers modes de contraception, notamment sur leur coût-efficacité
    • la promotion de l’éducation obligatoire en matière de sexualité et de relations affectives pour l’ensemble des jeunes

    Les jeunes du Conseil pensent en effet que l’éducation est une priorité essentielle.

    L’EVRAS doit être généralisée, c’est à dire :

    • concerner les filles et les garçons
    • être dispensée dans toutes les filières d’enseignement,
    • être donnée dès le début de la puberté
    • être donnée à plusieurs reprises pendant leur parcours scolaire
    • être donnée par des professionnel-le-s extérieur-e-s à l’école

    Le Conseil insiste donc sur une prévention efficace.
    Par ailleurs, il trouve fondamental que les femmes aient la possibilité effective d’exercer leur
    droit à l’avortement (à entériner enfin pleinement dans la loi).
    Cela implique notamment :

    • une information claire et facilement accessible
    • un accompagnement de qualité qui ne culpabilise pas la femme qui prend la décision d’interrompre une grossesse
    • un nombre suffisant de médecins formés et de centres hospitaliers ou extra-hospitaliers (centres de planning familial) pratiquant les IVG, en veillant à leur répartition géographique.

    Dans un contexte de rigueur budgétaire, la vigilance est nécessaire pour que les moyens
    alloués à la santé des femmes ne diminuent pas.
    Ce sont les grossesses non désirées qui constituent un problème, pas les IVG. La société doit
    se donner les moyens de sensibiliser et d’informer sa jeunesse pour que les grossesses non
    désirées soient exceptionnelles ; et elle doit en même temps garantir aux femmes la liberté de
    choisir, le droit de disposer de leur corps et la possibilité d’avorter dans les meilleures
    conditions possibles.
    Pour le Conseil de la Jeunesse,

    Jérôme LECHIEN, Président  – Chloe BURTON Présidente de la Commission Genre