Suite à plusieurs cas de mort subite chez des jeunes sportifs, le Conseil de la Jeunesse a souhaité mettre en place une réflexion sur le sujet avec l’aide de plusieurs experts. Une série de recommandations ont été approuvées.
Contexte général et démarche
La mort subite liée à la pratique sportive chez les adolescents et les jeunes adultes représente en Belgique une incidence de 0,4 pour 100 000 par an. Celle-ci se caractérise par une mort d’origine naturelle qui survient de manière inattendue chez un individu dans l’heure suivant la pratique d’une activité physique intense.
Début 2012, plusieurs cas de décès relayés par la presse et une demande de remise d’avis formulée par la Ministre de la Jeunesse, Evelyne Huytebroeck, sur la proposition de résolution relative au développement et à la promotion des cours de secourisme au sein de l’ensemble des secteurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont amené le Conseil de la Jeunesse à se questionner en profondeur sur la thématique des morts subites survenant chez les jeunes sportifs.
En Aout 2012, une équipe de jeunes représentants du Conseil de la Jeunesse réalisent un examen cardiaque préventif et rencontrent des experts du Centre de Médecine du sport de la Province de Namur. Parallèlement des recherches documentaires sont réalisées sur le sujet afin d’identifier les différents points de vue en la matière.
En octobre 2012, l’équipe de jeunes représentants du Conseil de la Jeunesse participe au semi-marathon de Bruxelles. Parallèlement alors qu’un nouveau cas de mort subite frappe un jeune footballeur de la Région Bruxelloise, le Conseil de la Jeunesse, propose dans un communiqué de presse deux mesures concrètes pour éviter ce type d’accidents axées sur la formation et l’instauration d’un examen préventif.
En janvier 2013, le Conseil Supérieur de la Santé publie, à son tour, un avis concernant la détection précoce d’affections cardiaques augmentant le risque de mort subite chez les adolescents et jeunes adultes. Celui-ci met l’accent sur le fait qu’actuellement, il n’existe aucune méthode de dépistage possédant suffisamment de sensibilité et de spécificité pour les détecter. De plus, si cet examen est un moyen permettant à un maximum de personnes de pratiquer un sport de la manière la plus sûre et la plus saine possible, il n’offre pas de garantie quant à la prévention de toutes les affections ou de décès liés au sport. Le Conseil Supérieur de la Santé souhaite également que davantage d’études scientifiques quant à la cause et la prévention de la mort subite chez les jeunes soient menées.
En Avril 2013, le Conseil de la Jeunesse souhaite élargir son champ de réflexion sur le sujet à l’ensemble des causes et des solutions envisageables. Afin d’approfondir la thématique une table ronde est organisée avec Monsieur Massot, Responsable Secteur Information Sanitaire de l’Observatoire de la Santé du Hainaut, Monsieur Cerfontaine, Médecin du sport à Institut provincial E.Malvoz, Monsieur Peeters, Cardiologue à Institut provincial E.Malvoz, Monsieur Carabin de la Direction générale de la Santé en Fédération Wallonie Bruxelles, Madame Van Oosten, Attachée à l’Adeps-Direction des Centres Sportifs et Monsieur Dosquet, Chargé de projets AISF.
En Mai 2013, un groupe de jeunes issus de la fédération Wallonie Bruxelles s’est constitué en vue de réaliser les 20 kms de Bruxelles. L’objectif, au-delà de l’envie de vivre ensemble un événement sportif, était de sensibiliser à l’importance de réagir adéquatement en cas d’accident. A l’occasion de la course, ils réalisent une action symbolique afin de faire connaitre davantage le numéro d’appel d’urgence européen : le 112.
Recommandations
Au terme de ce processus, nous avons pu parvenir aux recommandations suivantes. Celles-ci constituent selon nous les pistes à suivre par l’ensemble des acteurs concernés, pour diminuer au mieux les risques de mort subite chez les jeunes sportifs.
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