Oriane, déléguée ONU pour la Jeunesse, prend la parole avec son homologue néerlandophone pour attirer l’attention sur la situation des droits des jeunes en Belgique. Alors, mention très bien pour la Belgique ou redoublement ? Oriane nous explique plus en détail ce processus
Les droits humains sous la loupe
Tous les 4 ans et demi, la Belgique est soumise à un Examen Périodique Universel appelé l’EPU. Il s’agit d’un mécanisme du Conseil des droits de l’homme* des Nations Unies qui a pour objectif de faire progresser les droits humains dans tous les pays. Concrètement, les autres États appelés « États examinateurs » sont chargés de faire des recommandations sur la manière d’améliorer la situation des droits humains de la Belgique. C’est l’occasion pour chaque État membre de l’ONU de présenter les mesures qu’il a prises pour améliorer la situation des droits humains sur son territoire.
La société civile a également la possibilité de donner son point de vue, dans le cadre de ce processus, en rédigeant un rapport. Celui-ci a pour objectif d’attirer l’attention sur certains droits fondamentaux qui ne seraient pas (assez) respectés et de fournir aux États examinateurs des informations précises pour savoir ce qui se passe dans le pays examiné. Le 5 mai 2021, la Belgique passera son troisième Examen Périodique Universel.
Les jeunes dans tout ça ?
En collaboration avec notre homologue néerlandophone, le Vlaamse Jeugdraad et le Forum européen de la Jeunesse, nous avons décidé de rendre un rapport mettant en lumière certains défis que les jeunes rencontrent encore aujourd’hui en Belgique. Le rapport fait état de l’impact de la crise du Covid-19 sur la réalité des jeunes et met également en avant trois thématiques essentielles : l’éducation, l’égalité des genres et l’emploi. L’idée est de faire un état des lieux de la réalité des jeunes en Belgique – en lien avec ces sujets – pour ensuite formuler des recommandations très concrètes.
Retrouvez ici le rapport complet ainsi que le résumé de nos recommandations
Une fois le rapport rédigé, pour que nos différentes demandes soient entendues, nous l’avons envoyé aux Ambassades des États qui participent à l’EPU. Le 26 mars, j’aurai également l’opportunité de prendre la parole, avec mon homologue néerlandophone, Lina, lors d’une pré-session organisée pour la société civile afin de présenter aux États (la Belgique et les États qui l’examinent) nos priorités et préoccupations en amont de l’examen qui aura lieu en mai.
La pré-session devait avoir lieu en présentiel à Genève, mais au vu des conditions sanitaires, la session aura lieu en ligne. Nous avons donc dû enregistrer notre intervention et envoyer une vidéo, que vous pouvez trouver ici.
Nous espérons que nos recommandations – et celles des autres ONG – visant à améliorer la réalité des jeunes belges seront prises en compte à leur juste valeur. Nous vous tiendrons au courant de la suite du processus !
Envie d’en savoir plus sur le processus de l’EPU ? Contacte louise.lebichot@cfwb.be
* Le Conseil des droits de l’homme est un groupe de 47 pays responsables de la promotion et de la protection de tous les droits humains. Il se réunit pour discuter de comment répondre aux violations des droits humains dans le monde, y compris les situations d’urgence.