Laetitia a participé à l’Assemblée générale des Nations unies à New York du 21 septembre au 6 octobre. Elle nous raconte !
C’est quoi cet événement ?
Cette année marque le 80ᵉ anniversaire de la création de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui s’est réunie pour la première fois en 1945, juste après la Seconde Guerre mondiale. C’est l’un des six organes principaux de l’ONU et surtout le plus représentatif, puisque les 193 États membres y siègent sur un pied d’égalité. Chaque année, elle se réunit à New York pour débattre des grands enjeux mondiaux : paix, climat, droits humains, développement durable, etc.
Il s’agissait d’une année particulièrement symbolique : les Nations Unies fêtent leur 80 ans dans un contexte international marqué par des tensions multiples et une remise en question profonde du multilatéralisme. L’ONU, créée justement pour préserver la paix et favoriser la coopération entre les États, est aujourd’hui mise à rude épreuve face à la multiplication des conflits armés, aux crises humanitaires, aux inégalités persistantes et à la méfiance croissante envers les institutions internationales. Être présente à New York en tant que déléguée ONU Jeunesse pour le Forum des Jeunes dans un tel contexte avait donc une résonance toute particulière. C’était à la fois un moment historique et une responsabilité forte : celle de porter la voix des jeunes belges francophones dans un espace où se décident des orientations mondiales.
Vous y avez fait quoi ? Vous avez parlé de quoi ?
Ma présence à New York a débuté pendant la semaine ministérielle de haut niveau de l’Assemblée générale. J’ai participé à plusieurs rencontres officielles et échanges avec la délégation belge pour faire entendre la voix des jeunes sur des thématiques comme la paix, l’emploi et la participation. J’ai également pris part à différentes conférences et side-events, notamment autour du 10ᵉ anniversaire de la résolution 2250 sur les jeunes, la paix et la sécurité. Avec mon homologue flamande, nous avons organisé un side-event sur le rôle des jeunes dans les zones de conflit. J’ai aussi rencontré d’autres délégué·e·s et agences de l’ONU afin de renforcer la coopération internationale entre jeunes. Cette semaine a été une véritable opportunité de porter le plaidoyer belge sur la scène mondiale et de rappeler l’importance d’inclure les jeunes dans les décisions qui façonnent leur avenir.
Comment c’était ?
C’était une expérience profondément marquante, à la fois sur le plan humain et personnel. Se retrouver au cœur de l’ONU, entourée de jeunes, de diplomates et d’acteurs du monde entier, m’a rappelé pourquoi je m’étais engagée : pour faire entendre la voix des jeunes dans les espaces où se décident notre avenir. J’ai été particulièrement touchée par les rencontres, les discussions spontanées dans les couloirs ou les ascenceurs, le partage d’expériences avec d’autres délégué.e.s venant de contextes très différents. On se rend compte que, malgré nos réalités parfois opposées, on porte les mêmes espoirs et les mêmes combats. C’était inspirant de voir toute cette énergie collective, cette envie sincère de changement. J’en suis revenue avec le sentiment d’avoir grandi, motivée à poursuivre ce travail de terrain et de plaidoyer, en gardant en tête que chaque rencontre compte et que la diplomatie peut, à sa manière, être proche de nous.
Une anecdote sympa à partager ?
L’un des deux derniers jours a été consacré à un moment plus touristique : nous avons visité la majestueuse cathédrale Saint-Patrick en compagnie de mon homologue flamande et des deux déléguées allemandes. Après nous être assises pour profiter du calme et de l’atmosphère du lieu, une mélodie de mariage a soudain résonné sous les voûtes. Nous nous sommes regardées, intriguées, avant d’apercevoir le marié s’avançant dans l’allée, suivi des demoiselles et garçons d’honneur, puis de la mariée au bras de son père. Par hasard, nous avons assisté à l’un des plus beaux jours de leur vie, partagé avec des inconnus émerveillés, téléphones à la main pour immortaliser la scène.