Sabrine, Alexandra et Jeanne étaient les personnes de confiance de la 3ème édition de l’Assemblée citoyenne pour le climat (février-avril 2025)
Elles nous racontent leur expérience !
Si tu veux en savoir plus sur leur rôle, lis cet article
Comment c’était ? Comment était la participation des jeunes ?
“C’était une super expérience, très riche humainement, et du genre qui redonne espoir. En tant que personne de confiance, j’ai pu observer de près l’implication des jeunes dans cette 3e édition de l’Assemblée. Globalement, ils se sont vraiment bien intégrés aux groupes et ont su prendre leur place dans les discussions. Même si on sentait parfois un petit décalage ou une forme de retenue – peut-être liée à un ton un peu réprobateur de la part de certains adultes – les jeunes ont su faire entendre leur voix, souvent avec beaucoup de pertinence et de calme. Il y avait des profils très variés: certain·es très à l’aise pour s’exprimer, même en grand groupe ; d’autres plus dans l’écoute ou dans des interventions ciblées. Mais ce qui ressort surtout, c’est qu’ils étaient légitimes et utiles dans les échanges: ils ont apporté du dynamisme, des idées neuves, des références actuelles… Et surtout, ils ont permis de casser certains préjugés liés à la jeunesse.” (Jeanne)
“Participer à cette édition de l’ACC en tant que personne de confiance a été une expérience marquante, pleine d’échanges inspirants. J’ai été impressionnée par l’engagement des jeunes qui ont su faire preuve de maturité, d’écoute et d’ouverture, tout en apportant une énergie nouvelle au sein des groupes. Les jeunes ont contribué au débat de manière active et ont su formuler des idées très justes, souvent ancrées dans leur quotidien ou leur vision de l’avenir. Malgré quelques légers moments de tension ou de désaccords pendant certaines sessions, les jeunes ont montré qu’ils/elles pouvaient dialoguer avec respect, y compris face à des opinions très différentes. C’était beau à voir et très encourageant. On entend souvent dire que les jeunes ne veulent pas participer, n’ont rien à dire ou qu’ils/elles manquent de connaissances et qu’ils/elles ne sont donc pas légitimes. Mais c’est tout simplement faux. Il suffit de regarder ce qui se passe à l’ACC pour s’en rendre compte: ils/elles sont présent.e.s, investi.e.s et plein.e.s de propositions concrètes.” (Alexandra)
Je suis très reconnaissante d’avoir pu participer à cette 3e édition de l’Assemblée Citoyenne pour le Climat en tant que personne de confiance des jeunes. C’était une expérience super enrichissante! J’ai rencontré beaucoup de jeunes et j’ai eu des discussions très intéressantes avec eux, on a pu se raconter nos expériences de vie et on a pu échanger nos points de vue sur pleins de sujets. Discuter avec eux m’a appris plein de choses et m’a fait réfléchir. Les jeunes étaient très investis, ont posé beaucoup de questions, ont pris la parole et ont également réussi à dire quand il n’était pas d’accord avec certains ou certaines. Même si ce n’était pas toujours facile pour eux … Quand un monsieur d’un certain âge dit quelque chose avec laquelle tu n’es pas d’accord, il faut faire preuve d’un certain courage et se sentir assez légitime pour le contredire devant toutes l’assemblée. Les jeunes l’ont fait ! Ils ont réussi à faire entendre leur voix et à exprimer leurs idées, souvent pertinentes, chacun et chacune à leur manière. Ils ont montré à toute le monde qu’ils étaient informés et investis, contrairement à ce que certains préjugés laissent penser. Ils ont aussi montré que, clairement, la durabilité et la transition de notre société vers une société plus écologique, plus juste et plus inclusive est une de leurs principales préoccupations. (Sabrine)
Qu’est-ce que vous en retenez ?
“Que ce genre de dispositif est essentiel. L’Assemblée citoyenne pour le climat permet non seulement de consulter les gens sur des sujets cruciaux, mais aussi de les informer. Et on a vraiment vu à quel point c’était nécessaire et utile de mettre en commun les savoirs et les expériences. Je pense que toutes les personnes présentes ont appris quelque chose : des solutions qui existent déjà, des possibilités concrètes, des leviers d’action disponibles. Il y a un vrai besoin d’éducation et d’information sur ces questions, et l’ACC y répond très bien.” (Jeanne)
“Ce que je retiens avant tout, c’est qu’on ne peut pas répondre à la crise climatique sans donner aux citoyen.nes des espaces pour comprendre, débattre et construire ensemble des solutions. L’ACC permet à des personnes très différentes de se rencontrer et de penser collectivement à l’avenir de notre société face aux enjeux environnementaux. J’ai vu les participant.es approfondir leurs connaissances et élargir leur compréhension de ces enjeux. En confrontant leurs expériences avec celles des autres et en découvrant des réalités qu’ils ne connaissaient pas, certains ont même changé de posture. C’est la preuve qu’avec du temps, de la pédagogie et du dialogue, on peut impliquer tout le monde dans la transition climatique. Et ça, ça donne de l’espoir pour l’avenir.” (Alexandra)
“L’Assemblée citoyenne pour le climat prouve que des citoyens de tous horizons et de tous background peuvent trouver des solutions concrètes ensemble en partageant leurs expériences et leurs savoirs. Chacun a pu enrichir la réflexion de l’autre. Les citoyens sont les personnes les mieux placées pour trouver des solutions locales et pratiques au quotidien pour Bruxelles de demain. Raison pour laquelle il est essentiel de les consulter, elles, ces personnes qui vivent à Bruxelles et qui savent ce que c’est de vivre dans notre capitale. L’Assemblée montre aussi qu’il est super important d’informer les gens sur un sujet avant qu’ils prennent des décisions. Bon nombre de citoyens étaient étonnés de savoir qu’il y avait des initiatives durables et locales parfois dans le quartier à côté de chez eux ! Je pense que tout le monde a appris beaucoup de choses concernant le partage des biens. Je suis étonnée qu’il n’existe pas plus d’initiatives de participation citoyenne en Belgique et en Europe. À savoir, que Bruxelles est la seule ville où l’ACC est inscrite dans la loi pour durer dans le temps. Je retiens aussi, pour l’avoir vécu, que les jeunes s’intéressent à notre société et sont force de proposition. Ils ont plein d’idées et ils devraient être écoutés davantage ! En tant que génération qui subit aujourd’hui et qui subira demain encore les répercussions du changement climatique, il est d’autant plus légitime que les adultes écoutent les jeunes.” (Sabrine)
Une dernière chose à dire ?
“J’espère vraiment que ce type d’initiative va continuer, et même se développer. Peu importe où cela mène ou quel sera l’impact exact dans le processus politique: l’écoute des citoyen·nes, notamment des jeunes, est essentielle si on veut construire des politiques climatiques justes, efficaces, et surtout inclusives — des politiques que les gens comprennent et dans lesquelles ils peuvent se reconnaître. On sent que les participant·es se sentent honoré·es d’être là et d’être écouté·es. Il y a une vraie reconnaissance dans le fait d’être pris·e au sérieux, d’avoir du temps pour se former, réfléchir, débattre, et surtout de savoir que leur avis compte.” (Jeanne)
“Je crois sincèrement que ce genre d’initiative de participation citoyenne devrait être multiplié et davantage soutenu. L’ACC est un premier pas vers une société plus démocratique avec des politiques plus justes et plus ancrées dans la réalité. J’aimerais aussi souligner à quel point les jeunes ont toute leur place dans ces discussions: ils/elles ont des choses à dire, des idées concrètes, et une vraie volonté d’agir. Il faut leur donner les moyens de s’engager.” (Alexandra)
“Voir toutes ces personnes d’âges, de professions, de communes, d’origines, et de langues différentes, discuter entre elles, confronter leurs idées, réfléchir ensemble, apprendre à se connaitre, poser des questions s’intéresser à des sujets tantôt complexes et tantôt innovants, a vraiment rempli mon coeur de joie et d’espoir ! J’ai vraiment trouvé cela beau à voir. Surtout que toutes les journées se sont passées dans la bienveillance et la bonne humeur.” (Sabrine)