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    « Nous les jeunes, nous voulons construire le monde de demain ! »

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    2019 / 09 / 23

    François, jeune délégué ONU pour la Jeunesse, s’envole fin septembre pour l’UNGA (l’Assemblée Générale des Nations Unies) à New-York. Le Conseil de la Jeunesse est allé à sa rencontre afin de vous faire découvrir celui qui vous représentera pendant cette rencontre internationale. N’hésitez pas à suivre son aventure en direct sur les réseaux.

    Peux-tu te présenter en quelques mots ?

    Je m’appelle François Declercq, j’ai 23 ans, et depuis quelques mois, je suis jeune délégué ONU pour les matières de la jeunesse au Conseil de la Jeunesse. A côté de cela, je termine des études de droit et me lance dans une spécialisation en droit international. Je suis également actif dans quelques associations ou ONG qui placent les jeunes au cœur de leur travail.

    Pourquoi as-tu voulu devenir délégué ONU cette année ?

    Les projets dans lesquels j’ai décidé de m’engager depuis quelques années ont toujours le même point commun : faire de nous, les jeunes, des acteurs du monde que nous voulons construire pour demain. Et le rôle de délégué ONU du Conseil de la Jeunesse s’inscrit totalement dans la même logique et l’objectif est au final le même.

    Je crois réellement qu’on a tous quelque chose à apporter dans les débats qui nous entourent aujourd’hui. Les exemples ne manquent pas: des marches pour le climat aux jeunes qui se bougent dans leurs communes pour faire pression sur les autorités…, tous les signes montrent que la jeunesse est prête à prendre une place plus importante dans la société actuelle. Une place qui se veut vecteur de changement dans la lutte contre les inégalités qui nous touchent, dans le combat climatique qui nous impactera sans doute tous dans un futur proche, et dans la construction d’une société plus paisible. Ce rôle de délégué me permet de participer à ce mouvement à ma manière, et de soutenir autant que possible des initiatives de jeunes qui tentent de construire le monde qu’ils veulent pour demain.

    Forcément, mes études m’ont aussi rapidement dirigé vers ce rôle de délégué. J’ai été formé en droit des institutions et des relations internationales, je passe donc ici de la théorie à la pratique. L’ONU est un univers souvent considéré comme trop lointain, où notre voix ne peut pas porter ni être entendue. J’ai envie d’essayer de prouver le contraire.

    Pour résumer : j’essaye, comme beaucoup d’autres et à ma petite échelle, d’avancer vers un monde meilleur, qui serait plus durable, solidaire et participatif pour la jeunesse.

    La UNGA, kesako ?

    L’Assemblée Générale des Nations Unies (ou UNGA en anglais) est en quelque sorte le parlement où se retrouvent les représentants de chaque état reconnus sur la scène internationale. C’est le lieu où on essaye de trouver des solutions communes à des problèmes globaux.

    En gros, c’est là qu’un grand nombre de textes juridiques internationaux sont négociés et votés, avant d’être appliqués au niveau national et d’avoir un impact concret sur notre vie quotidienne. Un exemple : les 17 Objectifs du développement durable ont été adoptés par l’Assemblée Générale en 2015, au terme d’un long processus de négociation, et ils ont de plus en plus d’impact sur les choses qui nous entourent. Parmi  ces textes, certains concernent directement les jeunes, et c’est là que j’interviens. C’est ainsi le cas de la Résolution jeunesse* qui sera discutée au mois d’octobre de cette année .

    *La Résolution Jeunesse: en décembre 2015, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 2250, la première résolution thématique sur la Jeunesse, la Paix et la Sécurité. Ce document historique est très important pour les jeunes bâtisseurs de paix du monde entier, puisqu’il reconnait et légitimise les efforts des jeunes dans la construction de la paix.

    Quel sera ton rôle dans tout ça ?

    En tant que jeune délégué ONU pour les matières de jeunesse au Conseil de la Jeunesse, je participerai à l’Assemblée Générale avec Lisa Koopman, mon homologue néerlandophone. Et plus précisément, je pourrai prendre part au processus de négociation de cette Résolution jeunesse.

    Mon objectif est que l’avis des jeunes belges puisse être au maximum représenté dans ce texte et qu’il puisse après servir de base en Belgique à des améliorations de notre capacité à être entendus par les décideurs politiques. Pour qu’au final, nous, les jeunes, soyons reconnus comme des acteurs de la société et non plus simplement comme des sujets.

    Et quid de l’avis des jeunes ?

    L’avis des jeunes belges francophones est primordial pour moi, c’est pourquoi, j’ai réalisé une consultation. Mon but était de connaitre les thématiques prioritaires des jeunes pour un monde plus juste, plus inclusif et plus participatif. Voici d’ailleurs les quatre priorités qui sont ressorties :

    1. La protection de l’environnement et de la biodiversité;
    2. L’égalité femmes/hommes;
    3. L’accès à un emploi décent pour tous les jeunes;
    4. La participation citoyenne des jeunes dans les processus de décision.

    Pour mener ces consultations, on a fait une campagne en ligne mais on a aussi été sur le terrain, directement à la rencontre des jeunes (écoles, festivals, etc.). C’est d’ailleurs sur base des résultats de cette consultation – et autres conférences – que je défendrai la position des jeunes belges pendant l’Assemblée Générale. Ces quatre priorités guideront mon plaidoyer.

    Avec tout ça, j’espère que je pourrai représenter la voix des jeunes belges francophones au mieux, et n’hésitez pas à revenir vers moi pour des questions ou des commentaires !

    François.