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    Le Forum des Jeunes au lancement des tables rondes pour le climat

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    2022 / 09 / 22

    Mercredi 21 septembre 2022, Marie Roelens, membre du Forum des Jeunes, représentait la voix de la jeunesse au lancement des tables rondes pour le climat. Celles-ci sont l’initiative de Mme Zakia Khattabi, Ministre du Climat, de l’Environnement, du Développement durable et du Green Deal.

    Marie a mis l’accent sur l’envie des jeunes de faire partie de la solution et rappelé l’importance de l’accès à l’information et de la place de l’éducation dans la participation des jeunes à ces processus décisionnels.

    Son discours en entier :

    Forum des jeunes en de Vlaamse Jeugdraad vertegenwoordigen de stem van kinderen en jongeren op Vlaams en Waals niveau. Vrijwilligers werken samen projecten uit op thema’s die jongeren nauw aan het hart liggen. De jeugdraden stellen hen in staat deze boodschappen over te brengen aan de politieke autoriteiten op lokaal, nationaal en internationaal niveau.

    Om officiële adviezen te schrijven, voeren forum des jeunes en de Vlaamse Jeugdraad bevragingen uit en zetten ze discussies op om de stem van jongeren te verzamelen en daarna door te spelen aan de politieke verantwoordelijken.

    C’est en ma qualité de membre du Forum des Jeunes que je participe aujourd’hui, mais avant tout, en tant que représentante de la jeunesse belge.

    La crise sanitaire que nous avons traversée nous a tous et toutes impactés, chacun à notre manière. Pour certains, cette crise a même mené à une remise en question de notre mode de fonctionnement, à des réflexions sur ce que pourrait être le monde d’après. Comme nous tous, les jeunes furent au premier plan pour observer les conséquences d’un bouleversement sans précédent.

    Alors que durant la crise sanitaire, les jeunes ont souvent été pointés du doigt, ils ont aussi été ceux que l’on a mis de côté. Comme le reste de la population, ils ont également souffert des règles sanitaires, mais en parallèle, ils ont été stigmatisés et souvent mis comme responsables de la propagation du virus.

    Alors dans ce fameux monde d’après, les jeunes veulent du changement.

    Nous avons déjà prouvé notre détermination à faire bouger les choses, que ça soit avec les marches pour le climat, par nos actions au quotidien ou encore même, par notre engagement au sein des conseils de jeunesse. Pourtant, malgré notre détermination, nous sommes souvent confrontés à un sentiment d’exclusion

    Alors que ces décisions nous concernent également, nous nous sentons mis à l’écart et peu écoutés. Nous sommes d’ailleurs bien souvent confrontés à des comportements paternalistes, sous le couvert du manque d’expérience. Malgré cela, on nous impose un poids, celui de trouver des solutions.

    Dès lors, face à cette contradiction entre « les jeunes ne sont pas assez écoutés mais ils sont responsables de trouver des solutions pour l’avenir », comment ne pas sentir impuissant et inquiet ? Nous nous dirigeons vers un futur incertain, nous ne savons pas à quoi ressemblera le monde dans 50 ans. Mais une chose est sûre : nous en ferons partie. Nous devrons vivre avec les actions posées aujourd’hui mais aussi celles manquées.

    La jeunesse ne manque pas d’idées pour protéger son avenir, mais nous ne pourrons pas avancer si la responsabilité n’incombe pas à chacun et chacune. Tout d’abord, parce que nous ne sommes pas les seuls ou même les premiers en cause ; et ensuite, parce que si nous ne travaillons pas ensemble, nous n’avons pas le pouvoir de faire changer les choses.

    Ce que nous souhaitons, c’est faire partie de la solution et avoir une place dans la prise de décisions qui nous concernent tout autant que vous.

    Les jeunes sont en demande de participation, nous avons des idées, des solutions et nous voulons les faire entendre. Nous avons l’expérience de notre vécu qui est tout aussi légitime que celle des autres, et nous pouvons apporter un regard neuf. Les jeunes ont aussi leurs forces et ils veulent pouvoir les mettre à profit pour notre avenir à tous. Des efforts sont déjà faits pour nous faire participer à différents processus décisionnels, j’en suis d’ailleurs la preuve aujourd’hui. Cependant, ce n’est qu’un début, il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin.

    Afin d’intégrer le mieux possible les jeunes dans ces processus, il est nécessaire de mettre en place les conditions de cette participation. Pour que la participation des jeunes soit respectueuse, elle doit prendre en compte leurs contraintes extérieures, telles que leurs engagements professionnels et personnels, ou encore leurs moyens financiers. Et pour que cette participation soit surtout significative et efficiente, il faut leur donner les moyens de participer activement.

    En juist, om gelijkwaardig te kunnen participeren, moeten de jongeren voorbereid zijn. Daarbij zijn twee belangrijke uitgangspunten: het belang van informatie en het onderwijs.

    Allereerst mogen we de rol van informatie niet verwaarlozen, zeker niet in onze wereld waar sociale media een steeds belangrijkere rol spelen. Fake nieuws verspreidt zich veel sneller dan informatie uit vertrouwde bronnen. En de grootste bedreiging voor klimaatactie is misinformatie.

    Betrouwbare informatie moet toegankelijk, correct en volledig zijn. De informatie moet eveneens op maat zijn van alle kinderen en jongeren.

    Toutefois, l’information seule ne suffira pas. Un point particulièrement important pour moi en tant que jeune, mais également pour les conseils de jeunesse : c’est la place de l’environnement et du développement durable dans les programmes scolaires. Pour une participation efficace, et afin de nous donner l’occasion de devenir les acteurs de demain, le système éducatif doit être adapté. Comment trouver et implémenter des solutions quand, à l’heure actuelle, le changement climatique n’a que peu sa place dans l’enseignement ? Et pourtant, nous passons la majorité de notre temps dans des établissements scolaires, tant dans l’enseignement inférieur que supérieur. Or, pour agir, il faut avoir saisi les enjeux de cette crise climatique.

    Seulement, on ne peut le nier : il y existe un déséquilibre entre les jeunes, que ça soit au niveau de l’éducation ou de l’accès à l’information, exacerbé par les différences socio-économiques. Nous ne sommes donc pas tous sensibilisés de la même manière ; à l’école ou encore à la maison, des différences persistent. Alors que la transition écologique va de pair avec la justice sociale, l’éducation doit devenir un point central.

    Dans les consultations des conseils de jeunesse, l’idée d’un cours dispensé de la maternelle aux secondaires, et ce peu importe l’orientation scolaire, est revenue à plusieurs reprises. L’idée serait que le changement climatique et le développement durable deviennent des matières essentielles de l’enseignement. Pour cela, il faut une implantation cohérente avec le reste des cours, une formation adéquate pour les professeurs et les élèves. Il a même été proposé de renforcer la coopération entre les écoles et les organisations environnementales. Le but de tout cela est de sensibiliser, informer et former les jeunes aux impacts que la crise climatique et environnementale a sur leur vie de tous les jours, ici comme ailleurs, aujourd’hui et demain.

    Alors, au final, qu’est-ce que nous attendons de la réactualisation du plan ? Nous demandons un réel changement et une prise de conscience sur l’urgence de la situation. Lorsque vous travaillerez sur la réactualisation de ce plan, veuillez garder à l’esprit que nous voulons faire partie de la solution, être acteur de ce monde de demain. Mais pour cela, il faut nous en donner les moyens, il faut nous préparer. Cela passera tant par une information qualitative et accessible qu’une éducation adéquate. Les programmes scolaires doivent être adaptés aux défis d’aujourd’hui et de demain. En travaillant sur la justice sociale, vous avancerez aussi sur la justice climatique.

    Un jeune témoigne en ce sens dans le rapport “Donne ta voix pour le climat” : “Soyez ambitieux dans les mesures limitant le changement climatique, les jeunes électeurs sont prêts et le demandent !” En ma qualité de jeune, je vous demande de renouer la confiance entre les autorités politiques et les jeunes. Nous en aurons besoin.